• ça tourne

     

    Photo de Jaroslaw Taran, nov.62, "femme menant une vache sur l'allée Jerozolimskie"

     

    Parfois on a beau mettre plus de mille kilomètres entre ses habitudes et soi-même, on retrouve les mêmes clichés. Aujourd'hui en me rendant à mon cours chez Pangas (note pour plus tard: prévoir un repas plus léger ou à base de nems le vendredi soir), je croise un camion de pompiers avec la grande échelle et toutes les lumières qui clignotent. Bon, croiser n'est pas vraiment le juste mot puisqu'ils étaient arrêtés en bord de route et que moi je tournais juste avant, mais vous aurez compris l'idée.

    Tout de suite me viennent à l'esprit les pires scénarios-catastrophes dignes des plus grands scénaristes hollywoodiens (quand ils ne font pas grève): fuite de gaz (ça aurait pu me faire un thème pour la semaine), tremblement de terre (que je n'aurais pas senti à cause du chauffeur fou de mon bus), monstre nucléaire à quatre têtes...

    Mais j'ai rapidement compris que si les pompiers n'avaient pas l'air plus stressé que ça et que si les passants que je croisais (pour de vrai cette fois) avaient le sourire, c'est qu'il ne devait rien y avoir de bien grave. Alors j'ai imité ces passants, j'ai levé la tête et moi aussi j'ai attrapé ce petit sourire: dans l'arbre devant lequel s'était garé le camion, à 3 ou 4 mètres de hauteur, il y avait un chat...

    Voilà... tout simplement... En Pologne, on n'hésite pas à sortir la grande échelle pour aller chercher un chat dans un arbre...

     

    Bon, pour le film fin-du-monde, c'était râpé. Faut dire que je fais plutôt dans le film surréaliste en ce moment. Un exemple, je vous plante le décor:

     

    3448. CROISEMENT SWIETOKRZYSKA-MARSZALKOWSKA / EXT. JOUR

    Pluie apocalyptique, flaques de 10 cm de profondeur et 2 mètres de diamètre, feu piéton au rouge.

    Gladje, sortant du bus et se dirigeant vers l'arrêt du tram, parapluie à la main, évite allègrement les flaques. Arrivée au passage piéton, elle s'arrête derrière un Polonais, jeune (trop), grand (très) et mouillé. Celui-ci, voulant faire un pas en arrière pour on ne sait quel raison, prend conscience simultanément de l'obstacle humain et de la présence d'un parapluie à 10 cm de sa tête. Et dans un élan de culot éhonté, il affiche son plus grand sourire C*****E (sponsor officiel du film), fait ce pas qu'il s'apprêtait à faire juste avant et profite de l'abri provisoire. Echange de sourires polis et rigolards.

                             Lui

                        dziekuje bardzo ! (merci beaucoup)

                             Elle

                        prosze bardzo... (de rien du tout)

    Le feu piéton passe au vert, il disparaît en courant dans la nuit (ah non, mince j'ai dit que c'était le jour...) dans la foule...

    Gladje, un sourire aux lèvres, reprit son chemin. Ses élèves l'attendaient, après tout...

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  • Commentaires

    1
    Godferdom
    Samedi 17 Novembre 2007 à 12:00
    L'enseignement
    un sacerdoce... et sinon "Un p'tit coin d'parapluie Contre un coin d'paradis Elle avait quelque chos' d'un ange"
    2
    Samedi 17 Novembre 2007 à 13:53
    tout à fait ça,
    et je l'ai eu en tête tout le reste de la journée
    3
    Zeb
    Dimanche 18 Novembre 2007 à 21:41
    prix du meilleur scénario !!
    Et quand est-ce que tu en ramènes un, de petit polonais charmant ?? Bon, comme dirait l'autre, "j'aime beaucoup ce que vous faites" Je découvre version écrite ton humour et ton auto-dérision... et c'est plutôt pas mal du tout ! Grosses bises iodées
    4
    Zeb
    Dimanche 18 Novembre 2007 à 21:42
    Ouiin
    ouiiiinnn, il ne restecte pas les retours à la ligne... M'enfin !
    5
    Mardi 20 Novembre 2007 à 13:41
    merci Zeb
    pour les compliments (et ça me met pas du tout la pression tout ça...)
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