• La voix de la guérison

     

    Comme le faisait remarquer Godferdom sur le billet précédent, ça fait un petit moment que je n'ai pas écrit et malheureusement je n'ai même pas pu obtenir d'arrêt de travail bloguesque pour me justifier, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas allée chez le médecin (trop compliqué administrativement et linguistiquement). Mais pour compenser et ne pas perturber mes quelques neurones survivants en sautant brutalement du coq à l'âne, je vais vous raconter les horribles interrogations existentielles qui ont traversé l'esprit des personnes ayant eu la chance de me côtoyer en ces jours tousseux...

     

    En premier, il y eut un gros débat sur ma toux: était-elle grasse ou sèche? Pour moi, pas de doute, c'était (et c'est toujours un peu vu que je suis une tête de linotte qui oublie de se soigner dés que ça va mieux) une toux grasse mais pour les autres, ça sonnait plutôt comme une toux sèche. J'ai mis ces interprétations contradictoires sur le compte de mon diaphragme fatigué qui rechignait à effectuer des mouvements brusques (ce qui est bien handicapant quand on a besoin de tousser, vous le reconnaîtrez).

    Finalement, il m'a fallut quelques jours pour accepter le fait que j'avais les deux toux en même temps, qui s'alimentaient l'une et l'autre et se mesuraient à coup d'heures d'insomnie (j'ai passé une semaine à "bailler" aux corneilles). Donc encore une fois grosse discussion médicale: quel sirop faut-il prendre, l'un calmant la toux que provoquait l'autre? J'ai cloué le bec à tout le monde en en prenant un le jour ("pas après 17h!") et en gardant l'autre pour la nuit...

     

    Ensuite, la question s'est posée de savoir pourquoi j'étais malade. J'ai d'abord pensé, comme première explication, aux chocs thermiques, le pluriel s'expliquant par la multitude d'atmosphères que je rencontre en une journée: D'abord, chez moi, il fait trop chaud la journée et c'est plein de courants d'air la nuit car je suis obligée de dormir la fenêtre ouverte pour ne pas me momifier pendant mon sommeil. Puis je sors et je fais le pied de grue à l'arrêt de bus dans le vent hivernal. Le bus est généralement bondé et surchauffé. Le tram, lui, même bondé, garde une température plus fraîche puisque qu'il n'y a pas trop de chauffage. Et entre temps je donne des cours soit dans un sauna, soit dans un frigo...

    La deuxième explication qui m'est venue à l'esprit est que c'était peut-être une vengeance divine étant donné que ça faisait deux semaines que je me moquais des Polonais qui enfilent gants, écharpe et bonnet dés que la température passe sous les 15° alors que moi je me promène, fière comme un paon, les cheveux au vent et les doigts en toute liberté...

    La troisième solution étant qu'ils ont sans doute raison d'agir comme ça...

     

    La dernière grande question était "Mais qu'est-ce que t'as donc, Gladje?".

    On m'a proposé en premier la septicémie, maladie qui donne la chaire de poule aux Polonais en ce moment. Mais comme les symptômes n'avaient absolument rien à voir avec mon cas, on n'a pas insisté.

    Puis en surfant sur internet, j'ai entendu parler de la coqueluche qui refait surface en France en ce moment (on est patriote comme on peut). Habituellement, je pratique la politique de l'autruche mais là j'ai pris le taureau par les cornes (mais qu'est-ce qu'il vient faire là celui-là?) et je me suis renseignée: tant que je ne crache pas de sang, ça va.

    Finalement, ce qui recueille le plus de suffrage, c'est ça... Mais comme je ne suis pas une poule mouillée, je vais rester en Pologne et braver le danger...

     

    Et puis il commence à faire un froid de canard, ce serait dommage de partir maintenant...

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  • Commentaires

    1
    Godferdom
    Dimanche 16 Décembre 2007 à 08:40
    on dit
    bayer aux corneilles, mademoiselle...
    2
    Dimanche 16 Décembre 2007 à 11:04
    oui
    on dit aussi plutôt la voie de la guérison... mais si tu ne comprends même plus mes jeux de mots, on n'est pas sorti d'affaire...
    3
    Godferdom
    Lundi 17 Décembre 2007 à 13:32
    tut tut
    je sais reconnaître une faute de français et de la mauvaise foi quand j'en rencontre...
    4
    Jeudi 20 Décembre 2007 à 14:23
    ...
    c'est vrai que j'ai eu un peu de mal à caser cette expression avicole donc j'ai un peu triché... j'avoue...
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