Cette petite phrase, je l'ai entendue un certain nombre de fois depuis cinq jours; c'est presque devenu une sorte de ritournelle que me jouent à satiété les gens que je connais, à chaque fois que j'ose me plaindre (plus par mimétisme qu'autre chose).

Il faut dire que c'est vrai, je l'ai bien cherché... C'est ma faute, ma très grande faute... Quelle idée aussi j'ai eu... Et dire que ça fait deux ans que je fais ma maligne...

Mais tout s'est passé tellement vite, sans me laisser le temps de réagir, de m'habituer à cette nouvelle situation...

Depuis quelques jours, à Varsovie, c'est l'hiver... Oui, Oui, vous avez bien lu. Officiellement, l'été est encore là, mais la Pologne, qui n'est pas à une contradiction près, a décidé que non, ça suffisait pour cette année, il était temps de passer à autre chose. Avec une température moyenne de 11° en journée et un minimum annoncé de 3° la nuit, j'aurais presque voulu faire cours avec les mains dans les poches hier. Puis je suis rentrée chez moi, j'ai fait une brève prière devant mon radiateur et, Oh miracle, ce matin il émettait une douce chaleur...

Le plus choquant fut quand même la journée de samedi, passée à l'extérieur pour cause de festival de la culture juive; il a fallu retrouver naturellement ses réflexes hivernaux: alterner activités en plein air et réchauffage des mimines autour d'une tasse de café ou en squattant les magasins.

Et en paroxysme de cet avant-goût hivernal, se retrouver à scruter un gilet noir pour essayer d'identifier la nature exacte de ce qui tombe du ciel et se rendre à l'évidence: ce ne sont pas des gouttes mais bien de minuscules flocons (1mm²)...

Mais j'ai pas le droit de me plaindre, il parait que je l'ai bien cherché...

(Ce qui me rassure c'est que je ne suis pas la seule à être choquée...)