• Mode frustation ON

    Comme le titre le laisse plus que supposer, je vais vous parler de mes frustrations du jour.

    La première, très classique, ce matin en entendant mes réveils sonner (vu mon niveau de fatigue, il m'en faut plusieurs). Et oui, je travaille aussi le samedi matin... Je dois être la bonne poire française de Varsovie. Mais bon pour le moment c'est comme ça et je penserai à changer ça plus tard avec l'accord de monsieur Banquier.

    Puis frustration de ne pouvoir m'énerver contre mon petit élève à qui je fais du soutien scolaire, qui ment comme un arracheur de dents et qui aujourd'hui m'affirmait : a) qu'il habitait " là " sur la carte, c'est-à-dire près de Strasbourg b) qu'il faisait beau dehors alors que le ciel était tout gris et c) que sa mère allait me payer deux fois plus si on faisait une pause de 20 minutes au lieu de 10...

     

    Dans l'après-midi, il y avait une reconstitution de l'insurrection de Varsovie. Ça débutait à 17h, à un pâté de maison de chez moi. Mais à partir de 15h, je commençais à entendre des coups de feu. Après un petit moment de doute (c'est des vrais ? c'est mes voisins ? c'est bien à 17h le début ?), je décide tout de même d'aller voir, un livre dans le sac pour l'attente. En fait c'était la répétition générale en costume avec un minimum d'effet spéciaux sonores. Mais comme il y avait déjà pas mal de monde, qu'il n'y avait pas beaucoup de bonnes places, je suis restée et j'ai même réussi à m'asseoir dans la tribune. J'en ai profité pour faire quelques photos, tranquillement. Et puis ce qui devait arriver arriva : le monsieur du haut-parleur a parlé - des trucs comme " tribuna ", " reserwacja " et " oficjialny "- alors j'ai laissé ma place aux petits vieux avec des brassards rouges et blancs (je me demande d'ailleurs quel était leur regard sur cette reconstitution). Et je me suis retrouvée comme tout le monde, à chercher le moins pire des points de vue sur la " scène ". Pour expliquer : l'espace sur lequel allait se passer l'action avait la forme d'une demi-lune, c'est-à-dire une rue bordée d'un côté par des maisons et de l'autre côté par un immeuble et un parc. Les deux tribunes étaient aux deux bouts de la rue, la future barricade au milieu. Donc j'avais le choix entre être à côté d'une tribune derrière deux rangées de personnes debout ou à 50m, à l'autre bout du parc qui évidemment était bien boisé (sinon c'est pas drôle). Bien sûr comme je fais toujours le mauvais choix, j'ai choisi les deux rangées qui pendant l'heure d'attente se sont dédoublées. Si on rajoute à ça que les jeunes Polonais (ceux qui ont été bien nourris, après 89) sont très grands et qu'ils ont beau être galants, ça ne les gêne pas de s'incruster devant des personnes qui font une tête de moins qu'eux, j'ai rapidement regretté de ne pas avoir tenté les arbres... Sur l'heure qu'a duré le spectacle, j'ai dû passé 30 minutes sur la pointe des pieds, 15 minutes à regarder l'action sur le camescope de mon voisin, 8 minutes avec un aperçu direct entre deux oreilles, 5 minutes à visionner sur mon appareil photo et 2 minutes le nez en l'air ... Enfin, ça, c'était pour regarder passer le vieil avion d'époque... J'ai donc passer beaucoup de temps à bénir l'inventeur du caméscope avec écran amovible, et beaucoup de temps à maudire celui de l'appareil numérique professionnel devant moi, enfin plutôt la façon de s'en servir. Finalement heureusement que je suis arrivée deux heures plus tôt, j'ai pu voir d'abord l'image et ensuite profiter du son. Je dis ça maintenant mais sur le moment, j'en avais presque les larme au yeux de sentiments négatifs refoulés contre la mauvaise organisation, l'individualisme des Polonais et mon mauvais choix. Heureusement, à la fin, on a pu approcher les figurants, les décors et les vieilles motos ou voitures.

    Pour continuer la journée en beauté, ce soir je voulais faire un gâteau pour le petit déj de demain (tradition du dimanche), mais j'avais oublié d'acheter du lait. Je prends mon courage (et mon dictionnaire) à deux mains et je vais toquer chez la voisine pour lui en demander. Mais sa musique était tellement forte qu'elle ne m'a jamais entendu.

    Et pour finir, le feu d'artifice de la quinzaine qui comme d'habitude se passe à l'ouest par rapport à moi alors que mes fenêtre donnent à l'est. Je peux juste profiter de l'illumination du ciel, de quelques reflets dans des vitres et des réactions des voisins d'en face...

    Bon je crois que je vais aller me coucher... ça ira mieux demain...

     

    Comme la photo du post n'est pas très représentative, j'en ai rajouté quelques unes à gauche, derrière la photo avec la plaque de rue mitraillée

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