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    Hier après-midi, je voulais aller au bord de la Vistule voir les festivités de Wianki. Traditionnellement, les Polonais et surtout les Cracoviens fêtent la Saint-Jean au bord du fleuve en déposant sur l'eau de petites couronnes de fleurs (wianek) éclairées par une bougie placée au centre. On essaie ensuite de suivre et d'attraper ces couronnes, en faisant des prédictions. Tout ça, avec quelques concerts et feux d'artifices en accompagnement. Ça a l'air sympa, hein? mais pour moi, ça en a juste l'air, parce que j'ai rien vu de tout ça...

     

    Enfin... "rien"... j'exagère un peu. J'étais sur la rive quelques heures avant, mais à ce moment-là, il ne se passait rien à part quelques vendeurs de hamacs et loueurs de kayak (pourtant, il devait y avoir des animations toute la journée normalement). Et par je-ne-sais-quel aléa du destin, à l'heure des couronnes, j'étais enfermée dans un studio de radio en soutien moral de deux copains. Ensuite, il nous a fallu une heure pour retourner chez eux (au lien de 20 minutes) parce qu'on a eu le malheur de 1. être en voiture, 2. suivre les conseils du GPS et 3. vouloir traverser la Vistule à la fin des concerts.

     

    Le bon côté de ce super bouchon, c'est que pendant qu'on était coincés sur un des ponts, on a eu le temps de constater un phénomène nouveau pour moi (et peut-être aussi pour cette centaine de Polonais accoudés à la balustrade):

    - Oh! regarde l'horizon est encore illuminé, le soleil vient de se coucher!

    - Mais... il est 23h, c'est pas normal, il devrait être couché depuis deux bonnes heures...

    -Ce qui n'est pas normal surtout, c'est que là-bas, c'est le nord...

    Sans doute l'équivalent polonais du soleil de minuit. Si vous voyez une autre explication...

     

    Plus tard, en montant les escaliers, la fatigue et les quatre kilos de courses dans les bras aidant, je me suis emmêlé les pieds. Bilan de la rencontre arête des marches contre arête du nez: match nul... J'ai bien crû que j'allais faire une visite anticipée aux urgences polonaises mais je m'en tire avec juste un futur arc-en-ciel sur le bras. Et maintenant je sais que dans les films, ce sont rien que des chochottes; moi, 2 minutes plus tard, je n'avais plus du tout mal au nez...

     

    Pour finir cette nuit la plus courte, on avait décidé d'attendre le lever du soleil programmé vers 3h-3h30. "Le temps de manger, de regarder un petit film: Pfff, les doigts dans le nez..." A l'arrivée, je me suis retrouvée toute seule sur le balcon, emmitouflée dans une couverture, alors que les deux autres ronflaient depuis 2h (le prochain qui me parle des homos qui font la fête jusqu'au bout de la nuit, je l'étrangle) et j'ai pu constater qu'il y avait un immeuble qui bouchait complètement la vue vers l'est...

     

    Une Saint-Jean mémorablement ratée... Du coup je suis obligée de rester un an de plus pour retenter tout ça l'année prochaine...

     


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    Hier soir, j'ai vu le soleil se lever...

     

     

     


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  • RLB

     

    Je rêve de vacances, de repos, de farniente... mais demain il y a une demi-douzaine de choses intéressantes à faire à Varsovie: piknik des sciences, piknik culturel, démonstration autour de la Formule 1 (en présence de Kubica, le champion polonais), fête de quartier (thématique juive et tsigane !!), inauguration d'exposition, pot de départ.... ah et j'ai aussi des cours à donner...

     

     


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    Ce soir, j'ai assisté à une rencontre avec Houellebecq. Un seul mot pour résumer: "soporifique"... ça doit pas être trop stressant pour les interprètes de traduire ce qu'il dit...


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    Depuis vendredi, passe sur les écrans polonais LE succès français du moment, vous aurez deviné que je veux parler de Jeszcze dalej niż północ [ièchtchè daleille nich pouwnots] - Plus loin que le nord (plus connu sous le nom franchouillard de Bienvenue chez les Ch'tis).

    Alors par conscience professionnelle, je suis allée le voir; bein oui, je dois me tenir au courant de la culture française et des phénomènes de société.

     

    En fait depuis que je savais que le film allait sortir en Pologne, je me demandais comment il allait être adapté.

    Et bien, l'accent a été transformé en accent montagnard (j->ch et ts->tch) et la traductrice a trouvé des jeux de mots un peu moins bons qu'en français mais tout de même efficaces : pour l'histoire des meubles, l'ancien directeur les a distribués au lieu de les avoir pris avec lui.

     

    Et comme pour tous les films français que je suis allée voir au cinéma, les réactions dans la salle me font toujours sourire. Pour entendre les premiers vrais rires, il a fallu attendre les gags en rapport avec la météo: -40° dans le nord de la France, ça les fait bien marrer les Polonais... 

    Et généralement, il y avait un petit groupe à rire un peu plus souvent et pas toujours au même moment que les autres, avec par exemple un léger temps d'avance sur "biloute"...

     

    Faciles à repérer, les Français...

     

     


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